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Enigme 131 – Le vol ANZ 901 et le volcan maudit…





Réponse… Enigme 131 – Le vol ANZ  901 et le volcan maudit…






     Eh bien le commandant Jim Collins et son copilote ont été victimes, tous les deux, d'un effet d'optique.

Les pilotes appellent ce curieux et dangereux phénomène le « White Out », ou bien encore « l'aveuglement blanc ».

Il s'agit d'un phénomène de dispersion diffuse et en tout azimut de la lumière blanche. Vous êtes comme dans un léger brouillard vaporeux extrêmement diffus, complètement aveuglé et incapable de distinguer quoi que ce soit d'autre, reliefs* ou pas. Ce « white out » se produit  en particulier dans les zones polaires (Grand Nord Canadien, Alaska, , Groenland, Sibérie, Antarctique…/…), et qui fait confondre le sol enneigé avec les nuages (ou le brouillard) de la même couleur juste autour. Ainsi, les pentes de l'Erebus, toutes enneigées, se confondaient parfaitement avec la masse nuageuse présente sur ses côtés.  Aucun des pilotes aux commandes ne pouvait en fait « voir et discerner » la montagne de l'Erebus qui arrivait juste devant eux. Pire, le sol qui montait sans cesse sous leurs ailes n'était pas discernable non plus car couvert de neige et ne donnera aucune indication ni d'avoir la sensation de « grimper », donc de « suivre une pente ». Les perceptions sensorielles en étaient d'autant plus perturbées.



     L'accident a fait 257 victimes. Il n'y eut aucun survivant.
L'épave de l'appareil ainsi que la majorité des corps sont restés sur place. Hormis les boîtes noires, un petit morceau du fuselage et quelques corps qui ont été rapatriés, tout le lieu de l'accident est resté intact et a été déclaré sanctuaire à la mémoire des victimes du vol ANZ 901. Près de l'épave, une croix a été érigée sur un cénotaphe, en leur souvenir.
 Le rapport officiel de l'accident avait conclut à une mauvaise décision du commandant de bord Jim Collins. On lui a reproché d'être descendu en dessous du plafond autorisé, dans les nuages, et d'avoir poursuivi le vol alors que l'équipage n'était pas certain de la position de l'avion par rapport au volcan. Cependant, une commission d'enquête de la RCI (équivalent British du BEA français), conclut que le pilote avait continué à voler à vue en direction de la montagne, dans un ciel dégagé certes, mais sans se rendre compte que le volcan était juste devant eux. Car dans ces zones, la lumière polaire, très luminescente, aveuglante même à cause de cet effet d'optique du « white out », peut rendre la montagne carrément « invisible ». C'est cette illusion sensorielle qui a fort probablement donné l'impression à l'équipage qu'il survolait un terrain plat. Ceci en plus, sans pouvoir distinguer le volcan juste devant eux, confondant complètement sa masse avec celle de la masse nuageuse, très diffuse, alentours !


* Relief : c'est ce même phénomène qui se produit lorsque l'on pénètre en avion dans une zone nuageuse de type stratus ou Nimbo stratus. Le brouillard, parfois la brume ou les fumées basses, font de même. Il s'agit d'un phénomène extrêmement dangereux pour les vols effectués en VFR et qui passent soudainement en conditions de vols dits IMC (Intruments Météorological Conditions). En pénétrant dans ce type de phénomènes, il devient impératif de passer en conditions de vol dites aux instruments (IFR) car il devient impossible de maîtriser l'avion par des références visuelles extérieures. On s'en remet donc uniquement aux instruments. Ce qui nécessite une qualification et un savoir faire bien particulier (appelée qualification IFR).





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01/08/2012
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