*** KERGUELEN ***

Réponse… Enigme 31 – L’artilleur Bigleux…

     Notre artilleur bigleux a regardé le réglage de la hausse du fût qui a permis de frôler la cible. Mais il a remarqué aussi que ce tir avait été effectué en rase motte et un tout petit peu trop loin. Il note donc la hausse dans sa tête : 32°.

Connaissant bien les mathématiques il sait aussi qu’un tir effectué sous un angle "complémentaire" permettrait de toucher la cible exactement au même endroit mais avec une trajectoire de tir complètement différente. Ce qu’il calcula rapidement.

Exemple concret… :

     La hausse était réglée à 32 °. Il calcule donc l’angle de réglage dit "complémentaire" soit… 90 ° - 32 ° = 58 °.

Il règle donc la hausse à 58°. Puis là, il rajoute +1° pour la correction de distance du tir précédent qui était un tout petit peu trop long, soit pour lui cette fois : 59°. Cet angle va produire un tir beaucoup plus parabolique, en cloche.   

Si on considère que les conditions météos (pas de vent traversier) sont identiques pour deux tirs complémentaires, les projectiles toucheront le sol très précisément au même endroit. Ainsi un tir fait avec une hausse réglée à 25°, toucherait le sol au même endroit qu’un tir fait sous un angle de : 90° - 25° = 65°, mais pas du tout avec la même trajectoire.

Autre exemple encore pour un tir à 43°… :  90° - 43° = 47°, 43° et 47° donneront des touchers identiques.

Pour ce qui est d’un tir sous 45°, là, on atteint le sommet de la courbe de la « parabole » de tir et donnera un point particulier qui sera le point du tir de la plus grande distance d’atteinte possible (fonction elle, de la puissance du canon). Au dessus comme au dessous de ce réglage de hausse de 45°, les tirs seront forcément de plus courte distance d’atteinte.

* Tir parabolique : pour les puristes un tir réalisé sur terre n’est jamais rigoureusement "parabolique" au sens mathématique du terme. En effet, un tir, quel qu’il soit, suit en réalité un arc d’ellipse dont l’un des foyers sera le milieu, porté au sol, de la distance au toucher du projectile et le second foyer sera le centre de la Terre. Mais en pratique, la figure faite par un projectile est très proche d’une parabole. D’où ce nom classique utilisé pour tous les engins lanceurs de projectiles, qualifié de « tir parabolique ».

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